Mes romans sont inspirés de la nature, et l'eau y occupe une place importante. Je vous présente ici trois lacs autour desquels j'aime me promener et qui m'inspirent :
- Le lac de Montorge :
Un petit lac, situé non-loin de chez moi. Il est accessible en toute saison et c'est une promenade adaptée aussi aux plus petits. Comme c'est un espace préservé, il n'est pas rare d'y croiser des grenouilles, des canards ou encore des libellules. La bonne saison, la Maison de la Nature propose des expositions pour petits et grands.
- Le Lac Bleu :
Niché au cœur des montagnes, il faut marcher un peu pour y arriver. Il tient son nom de sa magnifique couleur estivale, et est prisé des amateurs de baignades en eau froide. Il est accessible été comme hiver.
- Le lac de Derborence
Berceau de légendes et des étés de mon enfance, Derborence est, pour moi, LA vallée. Isolée en hiver, la nature se repose pour mieux nous accueillir dès la fin mai. J'aime faire le tour du lac, et monter un peu plus haut, jusqu'à l’alpage de Dorbon, à la rencontre des marmottes.
Ces endroits féériques sont présents dans mes textes. La première nouvelle que j'ai publiée (L'herbier, dans le recueil "Le Grimoire", filles de Gyptis éditions) est directement inspirée de la vallée de Derborence :
"Sur le chemin de la plaine, Lucie découvrait de nouvelles plantes. A son herbier, qui comprenait déjà du plantain lancéolé et de l'arnica, elle ajouta la camomille et le millepertuis. Ce n'était pas la première fois qu'elle prenait cette route, mais aujourd'hui, l'air semblait différent. D'humeur légère, printanière, la jeune fille prenait son temps et jouait à sauter d'un rocher à l'autre ou s'arrêtait pour observer la nature qui l'entourait. Le chemin traversait une forêt sculptée par les éboulements : de gros rochers tombés de la montagne servaient de piédestal aux pins qui avaient courageusement poussé là, leurs racines embrassant la pierre. Les sommets formaient un écrin à cette vallée dominée par un glacier millénaire." (Camille R. (Kamiro), L'herbier, Le Grimoire, Ed. Filles de Gyptis, 2019)
Dans "Les cinq Talismans", l'eau est représentée par un Talisman icosaèdre, détenu par Zaïra la reine des elfes :
"Bellinda ferma les yeux et porta la main à son menton.
- Cinq émeraudes, dont les vertus sont l'harmonisation, la clairvoyance et la stimulation de l'acquisition des savoirs, entre autres, murmura-t-elle. Cinq formes pour les éléments : l'icosaèdre pour l'Eau, le tétraèdre pour le Feu, le cube pour la Terre et l'octaèdre pour l'Air, le nôtre, le dodécaèdre, symbolise l'Univers.
Elle regarda ses compagnes :
- Pour l'instant, il s'agit de préserver ces deux Talismans. Ewen, je propose que tu prennes le nôtre. Ton père possède beaucoup de bijoux, tous protégés jour et nuit. De plus, personne n'ira chercher un objet magique chez le roi.
Ewen hocha la tête.
- Zaïra, gradez le vôtre. Nous rechercherons les trois manquants." (Kamiro, Les cinq Talismans, Ed. Filles de Gyptis, 2020)
Enfin, dans "L'épreuve des vagues, l'eau est omniprésente. On la retrouve sous la forme d'une rivière, d'un fjord ou de l'océan. Saegyth l'utilise comme canalisateur pour développer ses pouvoirs et voyager. Elle rencontre Aegir, géant de la mer et Ràn, déesse des eaux. Je me suis inspirée de mes baignades en eau froide pour décrire les premiers pas de mon héroïne dans cet élément :
"Debout à mes côtés, Finnleik retira sa chemise et ses guêtres. Je l'imitai, tremblante. Il m'était impossible de reculer à présent. Enfin, si, mais mon ego en prendrait un sacré coup. Je pris ma respiration. Un corbeau croassa : les esprits étaient avec moi. Ma peau frissonnait sous la bise. Mes pieds foulèrent la terre gelée, puis mes orteils furent en contact avec l'eau glacée. J'avançai, un pas après l'autre. Mon corps fut transpercé des milles aiguilles du froid. J'inspirai, j'expirai. Le corbeau croassa à nouveau. Je restai immobile, de l'eau jusqu'au nombril : j'hésitais." (Kamiro, Le voile entre les mondes, t.1, L'épreuve des vagues, Ed. Filles de Gyptis, 2024)
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